COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°ISH2023/09/008
Le parti politique ISHEMA est prêt pour les élections présidentielles et législatives de 2024.
1. Le 4 juillet 2021, nous avons annoncé les recommandations de notre congrès tenu à Paris du 1er au 3 juillet de la même année. Notre devise était et reste : NOUS NE CÉDERONS JAMAIS AUX CAPRICES DU FPR[1] QUI NOUS POUSSE À ABANDONNER NOTRE LUTTE POLITIQUE LÉGITIME. Nous avons décidé de participer à tous les processus électoraux prévus dans notre patrie et j’ai été élue porte-drapeau du Parti pour l’élection présidentielle de 2024.
2. Alors que nous entamons l’année politique 2023-2024, il est important de réaffirmer nos engagements dans la lutte pour l’instauration de la démocratie au Rwanda à travers les valeurs de vérité et de justice sociale. Notre voyage vers Kigali a déjà commencé en faisant tout ce qui sera nécessaire pour atteindre notre destination au plus tard le 23 novembre 2023.
3. L’espace politique au Rwanda reste étroitement contrôlé par les organes militaires et sécuritaires, qui n’ont pas encore compris qu’ils n’ont rien à voir avec la politique. Même s’ils ne peuvent être privés de leur droit de vote, ils sont appelés à faire preuve de neutralité quand il s’agit des processus électoraux.
4. Au cours des 29 dernières années, les Rwandais ont toujours gardé l’espoir de jouir un jour pleinement de leur autorité inscrite dans les principes mêmes de la démocratie : le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple, un rêve qui n’est pas encore devenu réalité. Le parti au pouvoir n’a pas réussi à convaincre le peuple rwandais qu’il est une organisation politique capable de s’attaquer aux problèmes qui affectent la nation dans ce monde en constante évolution.
5. Nous avons plutôt assisté à un manque de respect envers les accords de paix d’ARUSHA, dont la communauté nationale et internationale attendait la guérison de notre nation déchirée par la guerre civile et les génocides. Nous avons été témoins de l’humiliation, de la persécution et de l’exclusion de citoyens du groupe ethnique hutu, ainsi que de l’incarcération injuste d’opposants politiques pour le seul fait de revendiquer leur droit de contribuer à la vie politique nationale. Nous avons vu l’État de droit disparaître lentement, la Constitution étant violée sans vergogne par les mêmes personnes qui autrefois se vantaient de patriotisme, d’unité nationale et de vision.
6. En 2016 et 2017, nous avons été bloqués hors de notre pays par la direction de l’immigration uniquement parce que le président sortant craignait notre popularité toujours croissante, même s’il n’a jamais cessé de se targuer d’être un leader fortement aimé du peuple rwandais. Celui qui parlait autrefois de bonne gouvernance et dont le parti politique a choisi la « démocratie » comme l’une de ses valeurs n’a pas hésité à manipuler la Constitution et à tenter de se maintenir au pouvoir, écrasant le noble principe de l’alternance politique.
7. Ainsi, le monde veille aujourd’hui sur un homme qui, après plus de 20 ans, veut rester au pouvoir malgré les crimes commis et accusés par son régime. La jeunesse rwandaise, à qui on disait à une certaine époque qu’elle était l’avenir de la nation, a finalement compris qu’une telle usurpation du pouvoir ne peut, et ne devra plus être tolérée. La nouvelle génération rwandaise doit assumer ses responsabilités dans toutes les sphères de la vie nationale.
8. Le Rwanda est confronté à de nombreux défis en raison d’un mauvais leadership et d’une clique va-t-en-guerre au pouvoir depuis plus de deux décennies. Aujourd’hui, le monde entier est conscient de ce qui se passe dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où des millions de vies humaines ont péri dans des conflits armés, et où les plus hauts dirigeants rwandais sont connus pour en être les cerveaux. Ce conflit doit être pris au sérieux, et pour préserver la vie de nos peuples ainsi que pour assurer un avenir sûr, le FPR doit quitter le pouvoir. A travers le scrutin, même les tyrans les plus puissants sont ébranlés car c’est le moment où le peuple a la clé pour prendre pleinement en charge son destin.
9. Dans les prochains jours, nous vous contacterons plus régulièrement pour vous faire part de nos activités, solliciter vos conseils et votre contribution et, surtout, partager nos connaissances sur la démocratie, la bonne gouvernance et la manière de vaincre la dictature sans armes. Une occasion spéciale sera organisée pour communiquer notre manifeste et accueillir votre contribution, que nous chérirons.
10. Nous profitons de cette occasion pour appeler tous les acteurs politiques, les membres de la société civile et tous les citoyens rwandais et étrangers à se joindre à nous pour ce moment historique. Ensemble, nous allons déraciner la médiocrité et introniser la méritocratie, supprimer la tyrannie et installer la démocratie ; réprimandons le divisionnisme et l’apartheid pendant que nous nous embrassons tout en jouissant de l’unité en tant qu’une nation avec un seul peuple et partageant un même destin. À la communauté internationale, nous exprimons notre ouverture et notre volonté de coopérer. Personne ne doit continuer à soutenir un régime liberticide alors que l’alternative crédible et prometteuse est en place.
Vive le Rwanda.
Vive les Rwandais.
Vive les amis du Rwanda.
Nadine Claire KASINGE, Présidente du Parti ISHEMA, Candidate présidentielle aux élections de 2024.
[1] Front Patriotique Rwandais (FPR) est le parti au pouvoir depuis 1994.